Quatre Saisons (suite) Ecole Jean-Laroche
Alors que j’estime tout-à-fait pertinente la dénomination Jean Laroche pour l’école en construction au regard de ce que fut l’investissement de cette personnalité en tant qu’enseignant et secrétaire de mairie au service de la commune, j’ai pu lire dans Centre Presse du 27 juillet, à propos de l’avancement sans problème des travaux: « une véritable fourmilière s’active entre les différents corps de métiers pour parachever ce que certains ont qualifié par le passé de chantier pharaonique de quelque 6,4 M€,dossier pour lequel le maire Jean-Philippe Kéroslian n’a jamais caché son désaccord et son embarras ».
Voilà effectivement un point de vue qui s’écarte singulièrement de la continuité républicaine dont je parlais précédemment. La municipalité fait contre mauvaise fortune bon (ou pas bon) coeur or toute école de cette dimension, à effectif égal, entre dans cette fourchette de prix. Le choix effectué n’était pas le plus onéreux au regard du rapport qualité/prix et je persiste à penser que quand ce bâtiment sera réalisé il constituera qualitativement un espace exemplaire au service des enseignants et des jeunes castonétois(es) dont ils auront en charge l’éducation.
Une réalisation de cette importance, conçue pour les 40 ou 50 années à venir, s’inscrit dans le cadre d’une réelle utilité publique. Serait-elle trop belle et trop dispendieuse? Peut-être certains auraient-ils préféré s’en tenir au rafistolage de la précédente école du stade, passoire thermique vieille d’un demi-siècle, ou à la construction d’un bâtiment minimal répondant tout juste aux besoins, ou encore à l’abandon de ce type d’investissement au bon vouloir du privé?
Il n’est pas inutile de rappeler que les municipalités conduites précédemment par MM. Rey puis Geniez s’étaient illustrées par une action reconnue et saluée de tous en direction des écoles publiques d’Onet. Je souhaite que cela se poursuive. Je déplorerais personnellement que ce type de polémique puisse perdurer car je la considère comme relevant d’une époque qui devrait s’avérer heureusement révolue ce qui semble ne pas être dans l’air du temps.
Mois juillet 2015
Brèves de Juillet -1-
Quatre Saisons quartier prioritaire de la politique de la ville
Une démarche initiée par la CAGR, il y a plus de 2 ans, à la suite d’un travail statistique sur l’habitat, confirmait que dans ce quartier d’Onet le Château (comme dans quelques autres de la ville centre) existent d’importantes inégalités de revenus et un taux de chômage élevé dépassant parfois les 30%. Elle avait permis, en juillet 2014, que soit retenu par le Ministère de la Ville, pour les Quatre Saisons, le principe de quartier prioritaire, à l’instar de Villefranche de Rouergue ou de Auch, parmi moins de 1800 sites au plan national contre plus de 2500 antérieurement.
Après un travail de mise en forme du programme à réaliser, a eu lieu, le 24 juin dernier, la signature officielle du contrat piloté par l’Etat en la personne du Préfet, par Rodez Agglomération en la personne de son Président et par la commune d’Onet le Château en la personne de son Maire, ainsi que par divers partenaires associés.
Tout naturellement, ayant été pour partie à l’origine de cette volonté politique lors du précédent mandat, cela grâce à la participation active des services de l’agglomération, bien que je puisse regretter que d’autres quartiers n’aient pas été retenus, je me réjouis de voir que la démarche a résisté aux changements électoraux et je salue ce type de continuité qu’on qualifie de républicaine qui traduit tout simplement la prise en considération d’une nouvelle volonté de citoyenneté.
Chacun sait qu’en ces temps de disette budgétaire à laquelle sont soumises les collectivités territoriales, la manne financière attendue sera plus que modeste. Cependant, cette initiative permettra de mieux mobiliser les crédits de droit commun. De plus, au-delà des objectifs qui sont définis en matière de réussite scolaire, de cadre de vie, d’insertion professionnelle, d’accès aux droits,aux soins et aux services,de gestion urbaine de proximité pour un mieux vivre ensemble, je souhaite retenir l’idée obligée de la création d’un conseil citoyen car ainsi en a décidé le législateur.
Il m’apparaît qu’il s’agit là d’une avancée notoire car ce conseil sera composé pour part de 50% de représentants des habitants tirés au sort à partir des listes électorales de la commune. Jusqu’à ce jour, en matière de politique de la ville, trop de décisions avaient été prises « d’en-haut », se révélant inefficaces car, malgré une volonté louable, elles ne répondaient pas aux besoins immédiats des populations. Il en fut ainsi, par exemple, des programmes « démolitions-reconstructions » très onéreux et mal acceptés alors que le premier besoin pour les gens vivant dans l’habitat ancien était d’abord d’avoir un emploi et un salaire pour pouvoir vivre décemment et ensuite de ne pas être délocalisés afin de ne pas rompre avec leur entourage.
J’émettrais cependant un critique fondamentale. Sont exclues de ce tirage au sort les personnes ne figurant pas, pour diverses raisons, sur les listes électorales de la commune alors que bien souvent nombre d’entre elles sont les plus précarisées. Je crains fort que ces personnes ne continuent à se considérer comme écartées d’un processus dont l’objectif est pourtant de leur permettre de mieux s’insérer socialement. D’où la forte revendication du droit de vote aux élections locales pour les étrangers résidant depuis plusieurs années en France et assujettis comme tout le monde à la fiscalité locale. Revendication que mon Parti, entre autres, porte depuis longtemps et qui s’avère plus que jamais être une nécessité première.
Face à ces avancées, c’est hélas le moment qu’a choisi LA POSTE, sous prétexte de normes devenues obsolètes, pour supprimer le D.A.B. (distributeur automatique de billets) des Costes Rouges. Une forte pétition initiée au niveau du quartier, en particulier par le Front de Gauche, semble l’avoir, d’après un communiqué, conduite à revoir sa position. Espérons que ce n’est pas que de façade car personne ne comprendrait que sur Onet, alors qu’un quartier est pris en considération dans une politique d’avancée sociale, un autre soit délaissé par le service public avec toutes les conséquences que cela entraînerait pour l’activité commerciale et la vie quotidienne des habitants. On entrerait dans le domaine de l’inacceptable.