Ces jours-ci, on commémore la date anniversaire de son assassinat en 1936 par le franquistes, son double assassinat puisque son œuvre fut également interdite en 1953 .
Le 19 août, à 4h45 du matin, sur la route d’Alfacar, ils ont exécuté celui qui,non engagé mais fervent républicain,ami de Dali et Alberti, gardait son cœur et ses rêves d’enfance.
Comment pouvait-on assassiner celui qui écrivait: :
La luna vino a la fragua [ La lune vint à la forge 
con su polisón de nardos. avec sa jupe de tubéreuse
El niño la mira mira. Et L’enfant l’admirait, mirait.
El niño la está mirando (…) Et l’enfant restait fasciné…
Huye luna, luna, luna. Va-t-en lune, lune, lune.
Si vinieran los gitanos, S’ils arrivaient, les Gitans
harian con tu corazón feraient de ton cœur
collares y anillos blancos.(…) des colliers et anneaux blancs
El jinete se acercaba, Le cavalier se rapprochait
tocando el tambor del llano. en Jouant du tambour dans la plaine.
Dentro de la fragua el niño, Dans la forge l’enfant
tiene los ojos cerrados. gardait fermés les yeux.
Por el olivar venian, Parmi l’oliveraie venaient
bronce y sueño, los gitanos. Les Gitans de bronze et de rêve
Las cabezas levantadas la tête fièrement dressée
y los ojos entornados. et les yeux grand ouverts.
Cómo canta la zumaya, Comme chante le chat-huant,
¡ ay cómo canta en el árbol ! Oh,comme il chante sur son arbre !
Por el cielo va la luna dans le ciel passe la lune,
con un niño de la mano. tenant la main d’un enfant.
Dentro de la fragua lloran Les Gitans de dans la forge
Dando gritos, los gitanos. poussent des cris en pleurant
El aire la vela, vela. et le vent la veille, veille.
El aire la está velando. La veillent l’air et le vent. ]
( Federico García Lorca :Romance de la Luna)
Muerto cayó Federico
– sangre en la frente y plomo en las entrañas– 
…Que fue en Granada el crimen
sabed – ¡pobre Granada !- en su Granada.
(Antonio Machado:El crimen fue en Granada)
ET ce beau poème de Louis Aragon qui sait dépasser la haine, poème mis en musique et chanté par Jean Ferrat et Isabelle Aubret :
Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au-dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade aujourd’hui surgit devant le crime
Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tu
Emplissant tout à coup l’univers de silence 
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue (……)
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche.
(Louis Aragon: Le Fou d’Elsa )